L’Épiphanie
L’Épiphanie est une fête religieuse chrétienne qui se déroule le 6 janvier, soit douze jours après la naissance de Jésus selon la liturgie romaine.
Depuis 1802, la galette des Rois se déguste le premier dimanche du mois de janvier.
Le mot Épiphanie signifie « manifestation » : Dieu se manifeste « aux nations » en la personne des Rois Mages.
L’Épiphanie commémore l’adoration de l’enfant Jésus par les Rois Mages : Balthazar, Gaspar et Melchior.
En Espagne, ce jour est férie et les Rois Mages distribuent des jouets.
Dans le Sud de l’Italie et dans certains pays du Nord de l’Europe, la fée Befana distribue, comme le Père-Noël, des cadeaux aux enfants sages durant la nuit de l’Épiphanie. Les enfants qui n’ont pas été sages reçoivent un morceau de charbon.
L’ORIGINE DU GÂTEAU DES ROIS
Au début du XIème siècle, les prêtres de Besançon (dans l’Est de la France) prirent l’habitude de tirer au sort leur futur chef en cachant une pièce d’argent dans du pain.
Au fur et à mesure du temps, cette coutume se généralise. Le pain est remplacé par une galette et la pièce d’argent par une pièce en or pour les riches et une fève pour les pauvres.
LE RITUEL DE LA GALETTE
Une fève est cachée dans une galette. On découpe celle-ci en nombre de parts égales aux convives. Le plus jeune des convives, les yeux bandés ou caché sous la table, désigne à qui sont attribuées les parts. La personne qui croque la fève est proclamée roi et doit choisir sa reine.
La première part est mise de côté, c’est « la part du pauvre ». Elle est réservée à un visiteur imprévu. Si elle se garde longtemps sans s’émietter ni moisir c’est un bon présage.
En France, il se vend environ 32 millions de galettes par an : 10 millions dans les boulangeries et 22 millions en grandes surfaces.
La fabrication d’une galette représente 15 à 25% du prix de vente. Par exemple, sur une galette vendue 20 €uros, le boulanger/pâtissier empoche 15 € nets.
LA FÈVE
De nos jours, elle est en plastique ou en porcelaine. Autrefois, c’était réellement une fève.
A l’époque, la fève était un élément de base de la nourriture des européens.
La fève est devenue un objet de collection. Plus de 10 000 fèves sont conservées au musée de Blain (près de Nantes). Ceux qui collectionnent les fèves s’appellent des fabophiles.
Certains boulangers cache des pièces d’or, un lingot ou des diamants.
LA GALETTE DES ROIS
Elle est faîte avec une pâte feuilletée étirée à la main. Elle contient du beurre de qualité et de la poudre d’amandes.
Attention, plus de 80% des galettes des rois vendues à Paris sont des produits industriels que les boulangers-pâtissiers se contentent de réchauffer. Elles sont fabriquées en usine et livrées congelées.
On la déguste de préférence tiède avec une boisson pétillante.
La galette contient, généralement, de la frangipane. La frangipane a été inventée par le marquis italien Frangipani au XVIème siècle. Cette crème a un parfum d’amande.
On trouve des galettes à la frangipane, aux amandes, au chocolat, aux framboises ou encore aux pommes.
Dans le Sud-Est de la France, la galette est une brioche aux fruits confits.
ous les ans, un département est choisi pour confectionner une galette des rois pour le président de la République. Cette galette ne contient pas de fève de façon à ce que le président de la République ne puisse pas être couronné. Cette tradition remonte à l’année 1975, date à laquelle fut offerte à Valéry Giscard d’Estaing une galette géante d’un mètre de diamètre.
TRADITIONS EN EUROPE
En Espagne : le « jour des trois Rois » est férié. Ce jour-là, les Rois Mages distribuent les cadeaux de Noël. C’est aussi l’occasion de manger une couronne de pain dans laquelle est cachée un haricot sec, une pièce d’argent ou une fève en porcelaine.
En Italie : Le jour de l’Épiphanie est également férié. C’est la fée Befana, toute vêtue de noir, qui arrive sur son balai pour distribuer des cadeaux aux enfants sages et du charbon aux enfants peu obéissants.
ET AILLEURS
L’Épiphanie étant passée, avec les émigrants français, dans le Nouveau Monde, il est de coutume de consommer à La Nouvelle-Orléans lors du mardi gras un « gâteau des Rois » consistant en une espèce de brioche au glaçage aux couleurs violette, verte et or, traditionnelles du carnaval, quelquefois fourrée de fromage à la crème et de pralines. On trouve des coutumes similaires selon les pays et les régions, qui recourent à d’autres sortes de pâtisserie :
- en Guyane, la galette (garnie de crème coco, de crème goyave ou de frangipane), est consommée pendant toute la période carnavalesque (de l’épiphanie aux Cendres) et est de préférence accompagnée de champagne ;
- en Belgique, la pratique est très répandue (elle porte le nom de driekoningentaart en Belgique néerlandophone) ;
- le pithiviers dans le Loiret ;
- la galette comtoise (galette sèche à base de pâte à chou recouverte de sucre et de beurre, aromatisée à la fleur d’oranger) ;
- la galette beurrée (ou au beurre) dans le Nord et la Belgique ;
- la nourolle en Normandie ;
- le bolo rei au Portugal ;
- le tortell en Catalogne ;
- le roscón en Espagne ;
- le king cake au Sud des États-Unis ;
- la rosca au Mexique ;
- la vassilopita en Grèce ;
- la pitka en Bulgarie.
RECORD
C’est à Lyon en janvier 2016, que trois chefs ont réalisé la plus grande galette des Rois au monde.
Organisé le 8 janvier 2016 par le centre commercial de Confluence à Lyon, ce record a été possible grâce à la participation de trois grands chefs pâtissiers de la capitale de la gastronomie : Philippe Bernachon, Sébastien Bouillet et Jean-Paul Pignol.
Pour réaliser cette galette de 30 mètres de long (3 300 parts), il a fallu : 35 kilos de beurre, 30 kilos de farine, 30 kilos d’amandes, 10 kilos de crème d’amandes, 15 kilos de sucre et 100 œufs. Sans oublier 50 fèves dissimulées à l’intérieur !